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Culture

On sera au Festival Vie Sauvage pour la Carte Blanche de Guillaume Bastia Pina

Le Festival girondin invite Guillaume Bastia Pina et Lauriane Tresserre à invoquer les esprits de la vie sauvage au cœur d'une immense cuve à pétrole.
Forever Pavot l'an dernier à Vie Sauvage.

Une programmation électro pop pointue, les joies du plein air, des jeunes gens et un brin d’iode : Vie Sauvage détient les ingrédients du succès des festivals d’été. En ajoutant à son palmarès des parties de pétanques et des initiations à l’œnologie, il tient surtout à marquer une place de choix aux installations artistiques. Pour la cinquième année consécutive, Bourg, cité de pierre qui donne sur la Dordogne, accueille du 8 au 12 juin le Festival qui cette fois-ci offrira une carte blanche à Guillaume Bastia Pina et Lauriane Tresserre qui en profiteront pour invoquer l’esprit sauvage dans une ancienne cuve à pétrole.

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À la fois archéologue et éboueur d’objets usés, jetés ou trouvés, Guillaume Bastia Pina travaille avec « le tout-venant ». Fablab à lui seul et bricoleur émérite, il applique le principe cher à tout bon écologiste animé par l’âme DIY pour concevoir ses installations : rien ne se perd, tout se transforme. Technique issue de la « culture remix », ce recycleur Diplômé des Beaux-Arts de Nantes et d’un Master « Technologies Numériques et Valorisation de Produits Culturels » fait de ses matériaux inutiles, collectés au hasard, de véritables œuvres interactives éphémères.

Guillaume Bastia Pina

In situ ces résurrections en gadgets numériques et autres bidouilles sonores retapés et câblés soulignent les traits d’une société de consommation basée sur l’obsolescence programmée. Lauriane Tresserre ajoute son regard lyrique aux instruments créés, renouant avec poésie le lien symbolique entre signifiant et signifié. L’installation à Vie Sauvage sera alors l’occasion d’exposer la manière et la finalité de prolonger la vie d’objets qui semblaient inutiles, afin d’illustrer par manipulation analogique ou tactile les fantasmes sonores des premiers hommes et d’une faune indomptable. Conçu comme un rhizome organique où les nerfs sont tissés de fils électriques, l’immersion dans la caverne sera l’occasion d’une fugue dans un autre monde et un autre temps : le retour à la vie sauvage par la métamorphose de reliques modernes. De quoi renouer avec ses instincts primaires sous fond de critique artistique de l’industrialisation de masse. Ci-dessous : d'autres raisons d'aller faire un tour à Vie Sauvage.

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Retrouvez tout ce qu'il faut savoir sur Guillaume Bastia Pina, sur son site.

Pour ce qui est du Festival Vie Sauvage, rendez-vous ici pour plus d'informations.